Media Brief – Edition AVRIL 2025

Media Brief

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📌 La Douane Malagasy, un pilote dans l’utilisation de l’IA dans ses opérations

La Douane Malagasy a été choisie par le Fonds monétaire international (FMI) pour être l’administration douanière « pilote » en Afrique, en vue d’une généralisation de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans ses opérations. Cette reconnaissance s’appuie sur la mise en œuvre d’un plan stratégique quinquennal de 2025–2029 axé sur la gouvernance des données, la modernisation des contrôles et la transformation numérique de l’administration.

Grâce à des innovations telles que les contrôles automatisés, les délais de dédouanement ont été considérablement réduits. L’utilisation de l’analyse prédictive permet également de renforcer la lutte contre la fraude et la contrebande. Le système Enhanced Risk Assessment (ERA), développé en partenariat avec les autorités coréennes, combiné à un entrepôt de données (Data Warehouse) opérationnel depuis fin 2024, permet désormais d’évaluer les risques en temps réel à partir de millions de données issues de la plateforme internationale SYDONIA. D’autres outils utilisent également l’IA tels que le RESNET, l’analyse automatique d’images, ou encore le Smart Scanning, contribuant à la performance de la Douane malagasy.

Depuis 2022, la Douane Malagasy a fait de la gestion des données et de l’IA le cœur de sa stratégie de modernisation. Ces efforts démontrent une capacité unique à adopter une « innovation frugale », tirant le meilleur parti des ressources disponibles pour moderniser en profondeur un service public stratégique.

Cette dynamique a été saluée lors d’un panel de haut niveau sur l’intelligence artificielle organisé au siège du FMI à Washington, le 27 mars 2025, où la Douane Malagasy est intervenue aux côtés de géants technologiques tels que Microsoft, Google et IBM. Lors de cette rencontre, le Directeur Général des Douanes, Lainkana Zafivanona Ernest, a présenté les grandes lignes de la stratégie malgache, soulignant l’impact concret de l’IA sur l’efficacité, la transparence et la compétitivité de l’économie nationale.

Malgré ses moyens limités, la Douane Malagasy montre qu’il est possible pour une administration publique de se positionner comme leader en innovation technologique à l’échelle régionale et internationale.

 

📌 Douane Malagasy : de la PAD à l’OEA, une transformation vers l’excellence logistique

La Direction Générale des Douanes (DGD) de Madagascar poursuit sa stratégie d’amélioration continue avec l’évolution de la Procédure Accélérée de Dédouanement (PAD) vers le programme des Opérateurs Économiques Agréés (OEA). Cette transformation marque une étape décisive dans la mise en conformité aux standards internationaux et l’optimisation de la chaîne logistique nationale.

Une dynamique d’amélioration issue de la PAD

Lancée pour accélérer le traitement des importations et offrir des facilités de dédouanement aux opérateurs conformes, la PAD a démontré son efficacité. En 2024, les entreprises adhérentes ont généré 488 milliards d’Ariary de recettes douanières, soit une contribution significative aux finances publiques. Cette réussite a posé les bases d’une relation de confiance renforcée entre l’administration douanière et les opérateurs économiques.

Vers un modèle international avec l’OEA

Dans une logique de progression et d’harmonisation avec les standards de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD), la DGD a entamé en 2025 la transformation de la PAD en programme OEA. Cette évolution vise une mise aux normes du dispositif existant, tout en renforçant les principes de conformité volontaire, de sécurisation des échanges et de facilitation du commerce.

L’objectif est double : réduire les délais de séjour des marchandises aux frontières et alléger les contrôles, tout en offrant aux entreprises un environnement plus prévisible pour la gestion de leur trésorerie.

Des avancées concrètes

Le projet OEA bénéficie d’un nouvel élan depuis l’assistance technique de l’OMD en février 2025. Plusieurs chantiers sont en cours :

  • Cadre légal et réglementaire : la décision encadrant le programme est en cours d’élaboration, accompagnée d’un questionnaire d’auto-évaluation (QAE) presque finalisé.
  • Structure : des formations et renforcements de capacités ont été assurés par les experts de l’OMD pour appuyer l’équipe nationale.
  • Gestion du changement : des campagnes de sensibilisation sont menées dans les bureaux des douanes afin de préparer l’environnement à cette réforme.

Par ailleurs, des opérateurs pilotes issus du programme PAD seront les premiers à tester les outils d’évaluation OEA, garantissant une transition maîtrisée et progressive.

Perspectives à court terme (mai-juin 2025)

Les prochains mois seront décisifs pour la finalisation du dispositif :

  • Cadre légal et réglementaire : rédaction du manuel d’audit, définition des modalités de gestion du statut OEA.
  • Structure : lancement de la dématérialisation des formulaires et du QAE.
  • Gestion du changement : accompagnement personnalisé des opérateurs dans la migration vers le statut OEA.

Lancement attendu fin 2025

Le programme OEA malagasy est attendu pour un lancement officiel au dernier trimestre 2025, avec une première vague de reconnaissance des opérateurs conformes. Il s’inscrit dans le Plan stratégique 2025-2029 de la Douane Malagasy, et incarne une volonté d’efficacité, de transparence et de compétitivité logistique à l’échelle nationale et régionale.

 

📌 Brigade Canine pour renforcer la sécurité aux frontières

​La Brigade Canine de la Douane malagasy joue un rôle crucial dans la lutte contre les trafics illicites. Opérationnelle depuis mars 2021, la brigade canine bénéficie du soutien du gouvernement du Japon à travers le programme de « Réponse aux Activités Criminelles Émergentes et Autres Menaces Maritimes à Madagascar » (REAct Madagascar), et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Initialement composée de six chiens spécialisés, la brigade compte désormais une vingtaine de chiens formés à la détection simultanée de stupéfiants, de devises et d’espèces sauvages. Leur formation a été réalisée parallèlement à celle des maîtres-chiens en charge de leur dressage. Ces animaux, principalement des bergers allemands et des bergers malinois, ont été déployés dans des points stratégiques en termes de trafics, tels que les aéroports d’Antananarivo et de Nosy-Be, ainsi qu’au port de Toamasina.

La complémentarité entre les capacités olfactives des chiens et les outils technologiques modernes renforce l’efficacité des opérations douanières. Les chiens peuvent détecter des substances dissimulées que les équipements électroniques pourraient ne pas repérer, tandis que les technologies de surveillance offrent une couverture étendue et une analyse en temps réel des données. Cette synergie permet une détection plus précise et une surveillance renforcée des frontières, contribuant ainsi à la sécurité nationale.

 

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